Wireless People

Wireless people est une rencontre entre le monde virtuel des réseaux sociaux et le monde organique du théâtre. Instabilité, fugacité, informalité, hybridité : on scrolle la scène.

Seule sur scène, la comédienne propose une traversée rythmique et ludique de différentes situations et sensations vécues sur les réseaux sociaux d’aujourd’hui  : Instagram, TikTok, twitter, Facebook, Snapchat, YouTube, etc. Les médias de masse se retrouvent au théâtre, énième lieu de vraisemblance qui tente de faire ressortir le vrai. Se dresse en IRL (in real life) un portrait actuel des réseaux sociaux et de leurs paradoxes, la scène devient une zone de bug.

Une explosion de sensations qui parlera aux élèves à partir de 15 ans, éclairera les parents et les enseignants et bousculera positivement tout le monde !

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L’incarnation de l’ado est aussi parfaite qu’hilarante et on se croit parti pour une sorte de « stand up » 2.0 où Greta va nous raconter la tragédie de sa vie sans téléphone. Au troisième jour sans réseau, j’ai commencé à ressentir plus de… sérénité. Et même, plus de lucidité. Le débit vocal a changé, s’est apaisé. Les poses affectées ont disparu. Une autre personnalité se révèle… et avec elle, une plongée dans l’univers des réseaux sociaux sans manichéisme, montrant à la fois les atouts et les débordements de cet univers virtuel.
Tout y passe, depuis les questionnements de l’ado ne pensant qu’à son look jusqu’aux interrogations sur la meilleure manière d’utiliser les réseaux sociaux ou de s’en passer. Née en même temps que l’explosion du monde virtuel, Greta Fjellman en maîtrise toutes les facettes et en expose toutes les contradictions, tous les paradoxes. En une petite heure, on rit, on s’émerveille, on s’interroge, on s’enthousiasme, on est bluffé par une sorte de rap improbable déclinant tous les noms de réseaux en ordre alphabétique, on participe à la petite séance de photo collective au beau milieu de l’action, on découvre des chiffres hallucinants sur l’utilisation des réseaux, on est secoué par le Everybody Dies de Billie Eilish repris à mi-voix par Greta Fjellman, on parle pub, ego, valorisation des données personnelles, peur d’être déçu par le monde réel…
Plutôt que de vitupérer, de lancer des anathèmes, Greta Fjellman et Maïa Blondeau livrent un condensé d’impressions, de questions, de réflexions, d’imitations du monde virtuel « in real life ». Sans rien d’autre qu’une présence humaine sur scène (dialoguant parfois par texte projeté sur écran avec la maîtresse des réseaux sociaux), une ambiance sonore constamment présente et signifiante et cette étonnante capacité de transformer un univers totalement virtuel et désincarné en une performance théâtrale aussi minimale qu’habitée. Accessible et édifiant pour tous les publics.
(d’après Jean-Marie Wynants, Le Soir)

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