La poupée de Monsieur K

Novembre 1923. Un parc. Kafka, malade, tombe sur une petite fille en larmes : sa poupée a disparu. Il a un élan.

– Magalie, ta poupée, elle n’est pas perdue, elle est partie en voyage !
– En voyage ? Mais comment tu le sais ?
– Je le sais parce que… elle me l’a écrit !
– Tu racontes n’importe quoi !
– Non !
– Prouve-le !
– Demain, je vais t’apporter la lettre qu’elle m’a envoyée !

Et pendant des semaines, l’auteur écrit chaque jour une lettre de la poupée à la petite fille. Il meurt peu après. Les lettres n’ont jamais été retrouvées. L’auteur belge Thomas Gunzig s’est amusé à les réécrire et LéZaâr Cie les met en scène…

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Pétrie d’invention, la mise en scène transforme de simples enveloppes en becs de canard et du papier froissé en nuage au bord des larmes. Non seulement les enfants seront captivés par ces histoires fantasques, mais ils en sortiront le cœur essoré par un final d’une tendre philosophie. Où l’on apprend que les poupées ont le droit de s’émanciper et qu’aimer les gens, c’est aussi les autoriser, parfois, à vous quitter.
(Catherine Makereel, Le Soir)

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